Atelier 2015-2016

 Atelier ouvert à tous, organisé par Claire Lemercier et Claire Zalc, chercheuses au CNRS (CSO et IHMC)

Cet atelier, ouvert à tous, se propose d’accompagner les étudiant.e.s – et chercheur.se.s intéressé.e.s – dans l’utilisation des techniques quantitatives en histoire. Il s’agit aussi, parallèlement, d’évoquer les débats liés à ces usages. L’objectif de cet atelier d’initiation est de discuter ensemble des différents usages possibles de la quantification dans la pratique historique, des atouts et des limites de ces approches mais également de présenter les possibilités heuristiques offertes par l’analyse statistique dans l’écriture historienne. Nous aimerions y susciter une réflexion sur la place du quantitatif dans les différents champs de l’histoire.

À cette fin, l’atelier, organisé sous forme de demi-journées de travail, évoquera à la fois les problèmes généraux (choix de corpus, échantillonnage, saisie, codage, représentations graphiques...) et des techniques de quantification (analyses textuelles, factorielles, régressions, analyses de réseaux, event history analysis...), à partir d’exemples concrets tirés des travaux en cours des participants.

Du 15 mars au 31 mai 2016 – durée totale : 24 heures, validation possible dans le cadre de différents masters (nous consulter). La validation, pour ceux et celles qui le demandent, peut se faire sur la base d’une présentation orale du projet de recherche ou d’un compte rendu écrit d’une séance.

Les séances auront lieu le mardi de 13h00 à 16h00 à l’ENS, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris, salle d’histoire. Pour se rendre à la salle : entrer dans le bâtiment principal, prendre le couloir de gauche, monter au 2e étage de l’escalier D.


Attention, ceci est réellement un atelier : les séances sont très peu thématiques et très fortement centrées sur la présentation et discussion collective des travaux en cours des participants. Aussi le programme se limite-t-il à indiquer les dates des séances et, au fur et à mesure qu’ils sont fixés, les noms de celles et ceux qui interviendront. Les présentations adoptent le format suivant : 15 mn pour l’orateur.trice pour présenter ses questions de recherche, ses sources, ses questions de quantification (échantillonnage, saisie, codage et/ou analyse) et l’endroit où il ou elle en est arrivé.e (le mieux étant de montrer les fichiers) ; puis 45 mn de discussion générale - soit 3 interventions par séance.
Etant donné le nombre de séances et le temps nécessaire pour une bonne discussion, il n’y aura donc qu’une vingtaine d’exposés. De ce fait, si vous envisagez d’assister à tout ou partie de l’atelier et surtout si vous voulez y présenter votre recherche en cours, il est impératif de nous écrire avant la première séance. Merci de nous indiquer dans votre message le thème général de votre recherche et le stade où vous en êtes vis-à-vis de la construction d’une base de donnée/de la quantification (si vous êtes très en amont, par exemple en train de réfléchir à un échantillon, ce n’est pas du tout un problème, mais cela nous intéresse de le savoir pour construire le programme).

Conseils pratiques pour les présentations :

- format : nous vous demandons une présentation très courte, pas plus de 15 mn (qui seront suivies donc par 45 mn de discussion avec nous et la salle) : parler rapidement de l’objet, des sources, de vos questions (pour de parfaits non spécialistes = il y a des historien.ne.s de toutes périodes et thèmes, des sociologues, des politistes), de ce que vous avez déjà fait en "quanti" et de vos doutes/questions en la matière ; ne pas hésiter à projeter des exemples de sources et à nous montrer ce que vous avez déjà comme bases de données ou traitements 

- ordinateurs : la salle n’offre pas d’accès wifi/Internet en général de manière simple. Le mieux est de projeter depuis votre ordinateur (-> en cas de Mac, prendre l’adaptateur nécessaire). Pour pallier d’éventuels problèmes de Powerpoint (si vous en faites un, ce qui n’a rien d’obligatoire), c’est toujours bien d’avoir une version pdf. Enfin, il est bien d’avoir une clé USB sans virus pour pouvoir passer les fichiers sur un autre ordinateur en cas de problème...

Les thèmes qui seront indiqués ci-dessous au moment du démarrage de l’atelier ne sont qu’indicatifs, les séances s’organisant avant tout autour des présentations de recherches en cours par les participants ou, occasionnellement, par des invité.e.s. Vous pouvez vous faire une idée du type de questions abordées en consultant les programmes des années précédentes.

Les dates sont les suivantes (Attention changement de dates : le 19 avril a remplacé le 3 mai !) :

15 mars 2016 : introduction ; Céline Flory : "Construire une histoire sociale transgénérationnelle des "engagés" africains et de leurs descendants à la Guyane et aux Antilles françaises : sources et démarches" ; Cédric Chambru et Scott Viallet-Thévenin d’une étude des carrières de gouverneurs coloniaux

22 mars 2016 : Sarah Fargeon : étude historique et anthropologique de listes de défunts (12e-13e siècles) ; Tiphaine Robert : les réfugiés hongrois après 1956 : rentrer en Hongrie ou rester en Suisse ; Claire Mercier : les maîtres orfèvres à Paris au 18e siècle : échantillonner et recouper les sources ;

29 mars 2016 : Lola Zappi : étude des dossiers d’enquête sociale du Tribunal pour enfants de la Seine dans l’entre-deux-guerrres ; Marion Demonteil : les inspecteurs généraux de la culture (1959-2004) : prosopographie et analyse de séquences ; Louis Bissières : les marchés de produits aux Etats-Unis à la fin du 18e siècle : d’une base de transactions à une étude en réseau

12 avril 2016 : Constantin Brissaud, les rapports de l’OCDE sur la santé, approches lexicographiques ; Constantin Brenez : étudier la correspondance et les livres de raison d’un maître de forges aux 18e et 19e siècles ; Elodie Salmon : l’Académie des sciences coloniales : de la prosopographie à l’analyse de réseaux

19 avril 2016 : Amandine Thiry : les réformateurs des prisons, 1830-1914 : analyse de réseaux et étude d’un corpus de lettres ; Elsa Génard : étude de dossiers de prisonniers au 20e siècle ; Clyde Plumauzille : étudier les nourrices aux 18e et 19e siècles à partir d’archives de la police, de la justice et des hôpitaux

10 mai 2016 : Violaine Tisseau : état-civil, mariages et sociabilités à Madagascar (19e et 20e siècles) ; Paul Lecat : étude d’un quartier parisien au 19e siècle : saisir ensemble une grande variété de sources ; Amandine Dumont : les magistrats du Congo belge, 1923-1960 : étude de dossiers de carrière

17 mai 2016 : Albane Cogné : les élites italiennes sous domination étrangère (16e-18e siècles) : construire une prosopographie et une étude en réseau ; Jeanne-Laure Le Quang : Surveillés et détenus par mesure de haute police sous le Consulat et le Premier Empire (1799-1815), de l’étude des pratiques policières à l’histoire des représentations ; Mathilde Provansal, la féminisation de l’art contemporain

31 mai 2016 : Elie Benjamin-Loyer, les étrangers face à la justice correctionnelle sous la Troisième République ; Marius Loris, histoire des chefs pendant la guerre d’Algérie ; Hélène Moon-Hee Laffitte, les expressions numériques des personnes adoptées d’origine étrangère en France, depuis les années 1980