Atelier 2023-2024

Atelier organisé par Claire Lemercier, directrice de recherche au CNRS et Claire Zalc, directrice de recherche au CNRS et directrices d’études à l’EHESS

attention, c’est l’horaire indiqué ici qui est le bon, celui indiqué sur le site des enseignements de l’EHESS est faux

Cet atelier, ouvert à tou·tes, se propose d’accompagner étudiant·es, doctorant·es et chercheur·ses dans l’utilisation des techniques quantitatives en histoire. Il s’agit aussi, parallèlement, d’évoquer les débats liés à ces usages. L’objectif de cet atelier d’initiation est de discuter ensemble des différents usages possibles de la quantification dans la pratique historique, des atouts et des limites de ces approches mais également de présenter les possibilités offertes par l’analyse statistique dans la recherche et l’écriture historiennes. Nous aimerions y susciter une réflexion sur la place du quantitatif dans les différents champs de l’histoire.

À cette fin, l’atelier, organisé sous forme de séances de 3 heures entièrement centrées sur les travaux des participant·es, évoquera à la fois les problèmes généraux (choix de corpus, échantillonnage, saisie, codage, représentations graphiques, etc.) et des techniques de quantification (analyses textuelles, factorielles, régressions, analyses de réseaux, event history analysis, etc.), selon les questions concrètes émergeant des travaux en cours des participant·es. Les participant·es qui n’ont jamais construit de bases de données ou jamais quantifié sont très bienvenu·es ; en revanche, nous partons du principe que tout le monde a lu notre "Repères" (disponible en librairie, en bibliothèque ou sur Cairn) avant de venir.

La validation est possible dans le cadre de différents masters et parcours doctoraux. Elle peut se faire sur la base d’une présentation orale du projet de recherche ou d’un compte rendu écrit d’une séance.

Attention, ceci est réellement un atelier  : les séances sont très peu thématiques et très fortement centrées sur la présentation et discussion collective des travaux en cours des participant·es. Aussi le programme se limite-t-il à indiquer les dates des séances et, au fur et à mesure qu’ils sont fixés, les noms de celles et ceux qui interviendront (vous pouvez voir à quoi cela ressemble ici). Les présentations adoptent le format suivant : 15 mn pour l’orateur ou oratrice pour présenter ses questions de recherche, ses sources, ses questions de quantification (échantillonnage, saisie, codage et/ou analyse) et l’endroit où il ou elle en est arrivé·e (le mieux étant de montrer les fichiers : photos des sources s’il en existe, esquisses de bases de données ou de comptages, même et surtout si on ne les trouve pas terribles, etc.) ; puis 45 mn de discussion générale - soit 3 interventions par séance.

Pour participer à l’atelier en y présentant une intervention sur votre recherche, il faut :

  • écrire aux organisatrices (claire.lemercier@sciencespo.fr et claire.zalc@ens.psl.eu) avant la première séance pour annoncer votre intention de participer, en précisant en quelques phrases votre objet de recherche et ce que vous attendez de l’atelier ;
  • et venir à la première séance, le jeudi 19 octobre 2023, car le programme de la suite sera élaboré à ce moment ; si cela vous est complètement impossible, bien l’indiquer dans votre e-mail préalable.

Cette année, l’atelier aura lieu le jeudi de 16h à 19h (durée totale : 24 heures) aux dates indiquées plus bas, en salle Paul Langevin, 29 rue d’Ulm, 75005 Paris (RER Luxembourg, métros Cardinal-Lemoine, place Monge, Censier-Daubenton). La salle est au 1er étage à gauche de l’escalier.

NB : l’ordre des trois interventions à l’intérieur de chaque séance n’est qu’indicatif : les personnes concernées peuvent tout à fait décider sur place d’en changer

19 octobre 2023
 introduction et deux présentations :

- Marie Picard, pour une thèse en sociohistoire, sur les femmes résistantes normandes pendant la Seconde Guerre mondiale

- Élodie Charié, qui commence une thèse en histoire sur les troubles psychiques durant la guerre d’Indochine de 1945 à 1954, à partir d’archives hospitalières

9 novembre 2023

- Mathias Boussemart, pour un travail sur la formalisation de la norme juridique pendant la Révolution française fondé sur une large collection d’imprimés

- Amélie Burg, pour une étude sur la fabrication textile fondées notamment sur la correspondance de Sonia Delaunay

- Roman Aït Mokhtar, pour une recherche sur la réception universitaire de travaux d’Edward Said (1978-2003)

16 novembre 2023

- Nora Eguienta, pour une recherche sur les institutrices de l’école primaire laïque en Martinique au 20e siècle

- Mathieu Rivero, pour l’étude de trajectoires individuelles de cohortes d’ouvriers grenoblois (mi 19e-mi 20e siècles)

- Elsa Coutaux-Bouscary, pour une prosopographie du parquet général de la Cour de Cassation (fin 20e-début 21e siècles)

23 novembre 2023

- Julia Goujon, pour une recherche sur les Cambodgiens surveillés par les autorités françaises entre 1946 et 1953

- Louis Labbe, pour un travail sur les expulsions de réfugiés en France entre 1922 et 1940

- Abel Solans, pour une étude de la mobilité des anarchistes italiens en Tunisie et en Égypte des années 1870 aux années 1930

30 novembre 2023

- Alis Montois, pour une recherche sur les femmes alcooliques à Paris appuyée sur des registres d’admission d’asiles (1867-1914)

- Romane Proust, pour un travail sur la médecine et le vécu des patientes à partir notamment de registres d’entrée d’hôpital, dans le premier 19e siècle

- Valentine Devulder, pour une étude des trajectoires de détenues enceintes pendant leur détention en camps de concentration

7 décembre 2023

- Paul Durand, pour l’étude de dossiers judiciaires documentant la répression de l’homosexualité masculine dans des villes moyennes de la France de l’entre-deux-guerres

- Quentin Trichard, pour une autre recherche documentant les sexualités entre hommes via des archives judiciaires (France, 1918-1968)

- Yoan Gwilman de Souza, pour un travail sur les Juifs en "couple mixte" et les enfants issus de ces unions en France pendant la Seconde Guerre mondiale

14 décembre 2023

- Louise Guttin-Vindot, pour l’étude de dossiers d’indemnisation après la guerre d’indépendance algérienne

- Dina Eikeland, pour une recherche sur le monde de l’histoire de l’art en Scandinavie dans le premier 20e siècle

- Arthur Delacquis, pour un travail prosopographique sur le ministère français de l’Environnement (1971-1988)

21 décembre 2023

- Angelos Dalachanis, pour une étude du départ d’Egypte des employés et ouvriers grecs de la Compagnie du canal de Suez en 1956

- Mickael Berthier, pour une recherche sur le catéchisme dans les Églises réformées de France aux 16e et 17e siècles

- Sébastien Lemoing, pour un travail sur des manuels scolaires et cahiers portant sur la question raciale/l’altérité, de la IIIe République à nos jours